En juillet dernier, j’ai eu la chance de collaborer avec un artiste multidisciplinaire de ma région des Cantons-de-l’Est : Ernst Perdriel.
Ce dernier m’a mandatée pour réviser son recueil collectif « Les aventures du tétracode 1 » autour de son œuvre d’art urbain : Tétracode 1.
À cette fin, j’ai révisé le contenu de l’ouvrage qui est consacré à la création de l’œuvre.
On y découvre le processus de création de l’artiste et ses démarches pour donner vie à son œuvre d’art public d’envergure.
J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à découvrir le parcours de l’artiste au fil de mes révisions.
Cela s’est révélé être un doux apprentissage de comprendre tout le travail qu’a demandé la création de cette immense mosaïque au cœur de Cowansville.
Merci Ernst pour ta confiance et bon succès pour la suite!
(Psst : et comme Ernst a fait un appel à tous pour la deuxième partie de son ouvrage, j’ai aussi soumis un texte. Ce dernier parle de mon impression sur son œuvre. Bel exercice d’écriture!)
J’ai eu la chance de chapeauter le projet de A à Z, telle une chef d’orchestre. En bref, avant même de lancer le balado, l’auteur et moi avons collaboré avec un graphiste pour la création du logo. J’ai aussi créé le site Web et la page Instagram. En ce qui concerne les épisodes, j’ai soutenu l’auteur dans sa création, en l’écoutant et en le conseillant. J’ai ensuite procédé à la révision, à la réécriture et à l’édition des textes, puis l’auteur a enregistré le tout. J’ai enfin soumis le fichier brut à un monteur audio. Lorsqu’une dernière écoute a été effectuée, j’ai mis l’épisode en ligne sur le site web et les réseaux sociaux. Depuis, ce balado est disponible sur de nombreuses plateformes d’écoute.
Découvrez les Chroniques de l’Andalou, un balado qui raconte la jeunesse d’un Andalou irrévérencieux dans l’Espagne postfranquiste des années 80.
L’autre jour, je me suis fait poser la question : et toi, Maryse, aimes-tu l’automne? Quoi, si j’aime l’automne, quelle question! L’automne, c’est ma vie! Enfin, pas ma vie entière, mais plutôt une grande source de joie.
L’automne, c’est la rentrée des classes. Ce moment où, enfant, on enfile nos vêtements neufs et notre gros sac à dos. L’automne est aussi synonyme de retrouvailles avec les amis.
C’est aussi le cooconing, les dernières récoltes, les feuilles, les odeurs.
Aujourd’hui, je suis allée marcher en forêt justement. Pour faire le plein de cette odeur d’humus si particulière à cette saison. J’étais avec mon garçon, qui découvre octobre pour la première fois. Je l’observais s’émerveiller devant chaque cocotte qu’il croisait, puis poser ses pieds avec attention sur le sol glissant. Je lui expliquais ce qu’il voyait et de sa petite voix toute douce, il répétait mes paroles : grand arbre, feuilles tombées, trous…
L’automne, c’est le début, et non la fin. Le début de l’endormissement de la nature, qui tranquillement passe en mode hibernation. Ce sont les réserves en vue de la saison froide.
C’est la petite main de mon garçon dans la mienne.
Je ne savais pas que ma saison de prédilection pouvait devenir encore plus riche, car maintenant, je la partage avec mon être humain préféré.
L’automne, ce début, cette promesse que cet hiver, nous serons au chaud.
Voici ce que je suis : une cordonnière mal chaussée.
Je m’explique : j’écris pour les autres. Mais quand arrive le moment de le faire pour moi, de m’autopublier, de me mettre en ligne, je fige. Mes doigts se glacent sur le clavier, complètement tétanisés. Et ma tête se trouve des excuses : pas le temps, pas important, pas pas pas…
Donc aujourd’hui, ce soir, je prends la décision de me chausser sous vos yeux. Je glisse mes pieds dans de beaux chaussons confortables afin de me présenter à vous.
En une simple phrase : j’écris depuis toujours. Pas depuis toujours toujours, mais depuis assez longtemps. Le déclic s’est fait en 4e année du primaire. Je venais de terminer la lecture d’Ani Croche, un roman jeunesse qui avait emballé la fillette que j’étais. L’enseignante nous avait demandé quelques jours plus tard d’écrire un texte. L’équation lecture + écriture s’est alors incarnée en moi = celle de vouloir écrire des histoires, en me laissant entrainer par les mots.
Et c’est ce que je fais à partir de ce moment-là. J’ai écrit. Dans mon journal, des piécettes de théâtre, des bédés, des articles pour le journal étudiant…
En parallèle, je rêvais d’être comédienne. Donc je me créais des mondes remplis de mots.
Et j’ai lu, et lu, et lu…
Au cégep, j’ai étudié en Lettres et art dramatique. Ah la joie de découvrir la vie de jeune adulte entourée de jeunes aussi trippeux des mots que moi! Et l’ivresse que j’ai ressentie lorsque j’ai plongé dans ma première création collective. J’étais à ma place!
J’ai ensuite habité en Angleterre pour apprendre l’anglais et voir l’Europe dont on m’avait tant parlé pendant mes cours d’histoire de l’art et de littérature. À mon retour, j’ai quelque peu travaillé en m’amusant à jouer dans des pièces de théâtre amateur, puis l’année suivante, j’ai poussé la porte de l’Université Laval, comme étudiante au baccalauréat en langue française et rédaction professionnelle.
Je me sentais dans les grandes ligues. J’étudiais mes passions. Le français, la rédaction, la création littéraire, l’édition. Pendant les trois années qu’ont duré mes études, j’ai appris tant que mon sac à dos était rempli. Si plein que j’ai décidé de repartir en Europe dès j’ai eu décroché mon bac.
Donc direction Écosse, puis France. Deux années de découvertes et d’expériences personnelles riches et intenses.
À mon retour, c’est là que je suis devenue plus sérieuse. J’ai tout d’abord travaillé dans le domaine associatif en tant que coordonnatrice (où je faisais tout tout tout, presque tout), puis j’ai lancé Les cent mots, en 2010.
J’ai eu, et j’ai encore, des clients variés et des mandats tout aussi variés. Au fil des ans, j’ai eu des contrats de traduction, de révision linguistique et de rédaction. J’ai aussi soutenu divers clients pour lesquels j’œuvrais à titre de coordonnatrice (celle qui fait tout tout tout, presque tout).
J’aime la diversité et j’adore relever de nouveaux défis. C’est cliché ce que je vais écrire, mais de savoir qu’un client est satisfait me rend vraiment heureuse.
Je suis fière d’avancer que ma force est de cerner une situation et d’offrir les solutions justes aux défis soulevés. Je sais capter les subtilités d’une entreprise ou d’une personne. Et je sais transmettre leurs messages.
Évidemment, en rédaction, c’est primordial. Cerner l’essentiel pour le communiquer aux autres.
Et mon essentiel, à moi, en ce moment, c’est que l’ancienne page blanche est maintenant remplie de mots.
Et que je suis très confortable dans mes chaussures.